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Certains secteurs de notre économie reposent sur une mécanique de précision, tant dans leur process que dans la fabrication des pièces ou dans la qualité des produits. Afin de prévenir tout risque, toute défaillance ou tout accident en découlant, ces industries s’attachent à identifier en amont ces défaillances et à y apporter en continu des solutions et améliorations. Pour cela, elles s’appuient notamment sur la méthode AMDEC.
Qu’est-ce que l’AMDEC ?
L’acronyme AMDEC signifie littéralement Analyse des Modes de Défaillances, de leurs Effets et de leur Criticité. Cette approche a été créée aux États-Unis en 1962 par la société Mc Donnell-Douglas qui décida d’identifier avec précision chaque composant d’un produit, mais également ses risques de défaillances, l’origine de ces défaillances, leur fréquence et leur impact sur le fonctionnement des produits en question. La NASA et le secteur de la défense américain reprisent rapidement ce mode d’analyse et d’action, suivi bientôt par les plus grands acteurs de l’automobile puis de l’aéronautique, du nucléaire, de la chimie, de l’informatique, etc., et plus récemment dans le secteur des services.
La méthodologie AMDEC va ainsi s’attacher tout d’abord à identifier tout risque et défaillance d’un produit, de son processus de fabrication ou des moyens de production alloués. Ces défaillances seront classifiées et priorisées selon leur impact sur le bon fonctionnement d’un équipement ou du bon déroulement d’un service. Selon cette classification, on proposera les mesures adaptées pour trouver des solutions et résolutions aux risques et défaillances critiques avant tout avant de s’attaquer aux défaillances de moindre importance. L’AMDEC est renouvelé de façon régulière afin de pouvoir prendre du recul sur les actions et solutions proposées précédemment, mesurer leur impact et proposer de nouvelles options d’amélioration ou de résolution. On distingue ainsi l’AMDEC Produit, l’AMDEC Process et l’AMDEC Moyens.
Industrie de pointe & AMDEC : qualité, performance et sécurité
Industrie automobile, industrie aéronautique, le secteur ferroviaire ou encore l’industrie médicale reposent tous sur des technologies de pointe. De la conception à la fabrication de moteurs d’avion ou de voiture, de pneus, de vaccins et autres médicaments, l’ensemble des étapes concourent à la qualité des pièces fabriquées, à la performance des équipements destinés à leur utilisation, à la sécurité de leurs utilisateurs, et bien entendu à la compétitivité des entreprises qui, via la réduction des défaillances s’affirment comme plus performantes.
Plus encore, dans chacun de ses secteurs, la moindre faille de fonctionnement peut-être critique en termes de performance bien évidemment, mais aussi en termes de sécurité pour les utilisateurs, ce que l’on comprend aisément dans le secteur de la fabrication de médicaments, d’avion ou de voiture par exemple. Une défaillance récurrente sur un pneu d’avion pourrait être responsable de catastrophe à l’atterrissage, une défaillance sur une pièce moteur auto pourrait être la source de pannes récurrentes voire d’accident de la route. Les exemples en ce sens sont nombreux et l’on comprend tout les enjeux et problématiques auxquels l’AMDEC tente de répondre.
Les experts produits, process et moyens, acteurs essentiels de l’AMDEC
L’identification des éventuelles défaillances, leur analyse, leur compréhension, la proposition de solution et finalement l’ensemble de la méthodologie AMDEC demande d’une part une connaissance experte des produits et/ou services analysés, mais également une parfaite connaissance de la méthode AMDEC elle-même et de ses outils.
En réponse au premier point, ce sont principalement des experts qui sont sollicités pour réaliser des AMDEC. Le groupe de travail sera ainsi généralement constitué d’ingénieur, de chefs de produits, de techniciens, etc.
En réponse au second point, l’approche AMDEC demande une formation spécifique permettant d’acquérir les compétences pour animer ou un AMDEC ou tout du moins d’en connaître les leviers, les tenants et les aboutissants afin de proposer une contribution efficace. Ainsi, des organismes de formations professionnelles proposent aux entreprises, notamment dans les secteurs de l’automobile et de l’aéronautique, mais plus largement dans les industries de pointe, de faire monter en compétences leur collaborateur sur les questions AMDEC.